Lyon, février 2026.
René Hadjadj, 89 ans, tailleur à la retraite et figure discrète de la communauté juive lyonnaise, aura enfin droit à son procès. Trois ans et demi après avoir été étranglé puis jeté du 17ᵉ étage de son immeuble de la Duchère par son voisin Rachid Kheniche, le vieil homme surnommé « Tonton René » verra son meurtrier présumé répondre de ses actes devant la cour d’assises du Rhône.L’enquête avait d’abord écarté la piste antisémite. Puis les deux comptes X du suspect ont parlé : l’un d’eux distillait une haine obsessionnelle des Juifs, mêlée de théories complotistes et de références islamistes. Preuve irréfutable, la circonstance aggravante d’antisémitisme a finalement été retenue.
L’association C.H.A.R. (Contre la Haine, l’Antisémitisme, le Racisme) s’était constituée partie civile. En février prochain, la justice devra regarder en face ce que certains voudraient encore qualifier de « simple conflit de voisinage ». Pour René Hadjadj, ce sera peut-être, enfin, la fin du silence.
Dès les premières heures, le Collectif des Vigilants, avec Sarah Cattan et Noémie Halioua, a traqué les faits, alertant sur ce qui puait le déni judiciaire. La police avait osé balayer la piste antisémite d’un revers de manche, murmurant « déséquilibré » comme un refrain éculé. Mais les preuves numériques ont été irréfutables.
C’est à Maître Brigitte Lapeyronie que l’association C.H.A.R. a décidé de confier cette importante affaire.
